L'agence digitale agile : prête pour le futur

Mener de front plusieurs projets d’envergure, gérer trois pitchs en attente, intégrer les changements de dernière minute d’un client avant la mise en ligne de son site web... rien de plus normal pour une agence digitale.

Face à de tels défis, une gestion de projet efficace est indispensable pour respecter les délais, tenir les budgets impartis, et satisfaire les clients. Or l’enjeu est le suivant : à la suite du passage au digital, la structure classique de la gestion de projet en agence atteint souvent ses limites. Dans le contexte mouvementé des avancées technologiques fulgurantes, de l’évolution permanente des attentes des clients et de la concurrence mondiale, ce phénomène touche de plein fouet les agences digitales notamment.  

La gestion de projet en agence, une discipline en pleine mutation

Plus le projet est complexe, plus ses exigences auront tendance à évoluer au fil du temps. Et ce, malgré tous les efforts des chefs de projet pour planifier, briefer, organiser et contrôler. Ce phénomène peut s'expliquer par les initiatives de certains acteurs du marché, qui reversent la vapeur avec des innovations techniques permettant de toutes nouvelles fonctionnalités. Ou encore, par de premiers retours d’utilisateurs différents de ce qui avait été escompté. La technique traditionnelle de gestion de projet « en cascade », avec son plan fixe et ses processus et étapes rigides, n’est pas assez flexible pour faire face à cet  environnement VUCA.

Cahiers des charges, tables rondes contraignantes, phases de validation prolongées et silos de compétences organisés en équipes spécialisées sont autant de process qui ne sont pas adaptés à la souplesse des start-up, ni aux modèles commerciaux disruptifs, pas plus qu’à la dynamique des canaux, plateformes et points de contact modernes. Intégrer de nouveaux éléments ou des problèmes inattendus dans un plan de projet complexe est fastidieux et retarde toutes les phases suivantes. Dans le pire des cas, en plus d’entraîner un dépassement des budgets et une prolongation du time to market, cette démarche fait apparaître sur le marché des produits qui ne sont pas (ou plus) nécessaires. L’échec de nombreux projets digitaux n’a donc rien d’étonnant. Se borner à suivre des plans de projet validés à un instant T ne présente pas un grand intérêt si l’objectif du projet change plusieurs fois au cours de son évolution. Cela ne conduit qu’à des clients déçus, et à des employés frustrés, car en définitive, ils avaient tout donné pour atteindre les repères fixés.  

Pourquoi l'agilité ?

Ne vaut-il pas mieux s’épargner tout le temps passé à préparer une planification détaillée (qui, par expérience, sera de toute façon obsolète au bout de quelques semaines) et démarrer sans attendre, en adaptant le déroulement du projet de manière flexible aux conditions du marché et aux attentes du client ?

De nombreuses agences ont d’ores et déjà testé avec succès cette approche agile. Avec les méthodologies telles que Scrum et Kanban, ou encore avec le design thinking, la gestion de projet agile s’articule autour de petites étapes partielles, d’un maximum de transparence et d’échanges intensifs avec les équipes et le client. Sur la base d’une ambition définie collectivement, les équipes disposent de la marge de manœuvre nécessaire pour trouver la solution la mieux adaptée à chaque tâche, sachant qu’elles sont aussi responsables de livrer dans les temps un résultat intermédiaire fonctionnel.

 

À intervalles réguliers rapprochés, le client peut se rendre compte de l’état d’avancement du projet et participe à la priorisation des prochaines étapes partielles. Principal avantage de cette démarche : les erreurs, les impasses et les revirements de situation n’entraînent pas de blocages. Ils guident au contraire pas à pas le projet dans la bonne direction.

  • Démarrage rapide du projet
  • Grande flexibilité
  • Transparence optimale
  • Workflows efficaces
  • Culture de l’erreur positive
  • Transfer optimisé des connaissances
  • Time to market réduit
  • Résultats orientés utilisateur

Parmi les effets secondaires favorables : les équipes qui adoptent une méthode de travail agile sont par expérience plus motivées et plus épanouies. Aussi, de nombreuses agences agiles ont une longueur d’avance dans la « guerre des talents », puisque l’exigeante génération Z attend des modèles de travail modernes axés autour de hiérarchies plates, de l’estime et du sens des responsabilités. C’est-à-dire précisément les conditions cadres induites par la gestion de projet agile. Dans le prochain article de cette série, nous présenterons sur notre blog des modèles agiles adaptés aux agences digitales. Nous expliquerons également pourquoi le recours à des méthodes agiles de gestion de projet ne permet pas à lui seul de mener à bien une transformation agile.