Design Sprint, le raccourci pour savoir ce que votre idée va donner !

Pour entamer cette rentrée 2019, rien de mieux que de se rafraichir les idées avec le retour d’expérience d’une méthode très inspirante le « Design Sprint », lors d’un petit-déjeuner organisé par l’agence toulousaine de SQLI en juillet dernier.

La quarantaine de participants présents a découvert la démarche, ses atouts, ses prérequis, ainsi que quelques-uns des usages les plus adaptés. Cette matinée riche en enseignements a été complétée par un retour d’expérience de la DSI du groupe COFAQ (centrale d’achat du bricolage pour les professionnels), pour qui nous venions de terminer un Design Sprint pour la définition d’une plateforme e-Commerce, la première du genre pour l’entreprise… un gros challenge !  

 

La genèse du Design Sprint

Le Design Sprint puise son inspiration dans le « Design Thinking », et notamment dans son approche centrée humain afin d’adresser des problématiques complexes. Le Design Sprint ajoute une composante, le « time to market », en permettant de tester de nouvelles idées en une semaine et d’avoir les premiers retours immédiats des utilisateurs cibles. Le tout pour valider le concept (et investir sereinement) ou pivoter tant qu’il est encore temps. C’est une vraie démarche pour « dé-risquer » un projet d’innovation qui s’adresse à de nouveaux utilisateurs ou qui consiste à créer une nouvelle offre.  

 

Le Design Sprint en détails

Les cinq étapes/journées de la démarche consistent à identifier la problématique, comprendre le contexte et définir le challenge en conséquence. La première journée (lundi) est certainement la plus chargée de la semaine. Il conviendra de se concentrer sur l’essentiel – la première des clés de succès de cette démarche – et ne pas vouloir traiter tout l’ensemble d’une problématique. Elle permet également, au travers d’échanges entre les participants, d’aligner les décideurs et de partager une même vision. On peut alors passer à la deuxième journée (mardi) qui, sur une première phase, permet d’inspirer les participants avec les tendances du marché, les dernières innovations technologiques du moment… – issue d’un travail préparatoire et nocturne produit par nos consultants, la deuxième clé de succès.

Pour ensuite, en deuxième phase, laisser libre court à l’idéation et générer un maximum d’idées pour résoudre la problématique identifiée la veille. Nous sommes déjà mercredi… Il faut maintenant décider du concept que l’on veut tester, en s’appuyant sur un vote participatif des solutions pour co-construire ensemble un scénario. Scénario qui alimentera la phase de « storyboard », via des scénettes représentant toutes les étapes du parcours utilisateurs et qui serviront de brouillon pour la phase du lendemain, à savoir le prototypage.  

 

Cette phase prototypage (jeudi), est assurée par un expert UX/UI pour fabriquer un prototype d’haute-fidélité. Avec ce prototype, on aura un maximum de retours lors de la phase de test. Le secret pour cette étape clé – 3ème clé de succès –, c’est la préparation en amont avec un design system (charte graphique, framework de développement, bibliothèque d’images…) et surtout un UX designer expérimenté ! Nous voilà arrivés au dernier jour (vendredi) pour enfin découvrir le verdict des tests utilisateurs (5 testeurs minimum). Ces tests utilisateurs sont le véritable point culminant du process – 4ème clé de succès –, tout le reste du sprint consiste en la préparation de ce moment.

Un moment qui commence par une série de tests durant la matinée, où l’on retrouve l’équipe derrière un écran qui visualise en temps réel la session de test et ainsi capturer le plus d’informations et d’émotions au regard de l’expérience qui est proposée dans le prototype. L’après-midi est consacrée à l’analyse des enseignements collectés et consolidés par toute l’équipe durant les sessions de tests afin de valider le concept ou le faire pivoter. Et après le sprint ? Une bonne pratique, si le prototype a rencontré un certain succès, est de repartir pour une itération accélérée (prototypage + test) pour améliorer le concept et être proche d’un pilote à tester en condition réelle.  

Pour conclure

Mon avis personnel est que le Design Sprint est une démarche qui délivre toute sa valeur dans le cadre de développement de produit, ou lorsqu’il s’agit de challenger un business model. Il faut faire attention à ne pas en abuser, cela reste consommateur de temps et d’énergie – et c’est d’ailleurs la dernière clé de succès –. Il faut être capable de réunir une équipe créative et motivée (7 personnes maximum), et de dégager 5 jours consécutifs dans l’emploi du temps de tout le monde (et c’est non négociable).

Vous l’aurez compris il se positionne très en amont des projets d’implémentation, pour « dé-risquer » une idée et permettre aux décideurs métiers de prendre une décision en sachant ce que ça va donner ! Afin d’éviter tout écueil, nous avons mis en place un premier atelier de 2 heures pour identifier les bonnes idées candidates à un Design Sprint. N’hésitez pas à nous contacter !   Merci à Stephen Demange (Directeur Conseil, SQLI Bordeaux) pour l’animation du petit-déjeuner et son retour d’expérience.